Black Girls From Laval

BGFL #111 | Exploration des Identités, Inclusion et Créativité avec Kenny Thomas

Naï (Aïcha Black), Christle et LauToTheRey Episode 111

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Imaginez une société où l'inclusion et la sécurité sont au cœur des discussions, même sur des sujets aussi délicats que le racisme. Aux côtés de notre invité spéciale, Kenny Thomas, nous partageons nos réflexions sur la manière dont ces conversations peuvent être menées dans un environnement accueillant. Nous célébrons également la période des fêtes de fin d'année comme un moment de ressourcement précieux, tout en explorant l'univers fascinant du mot "moon" et ses multiples significations culturelles.

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Speaker 1:

Musique Oulakoutou l'oukoutou le monde. Bienvenue à Black Girls From La Val. Aujourd'hui, je suis Solo Dolo. J'ai reçu un invité pour parler avec vous parce que je m'ennuyais de vous parler, puis on a quelques, quelques, quelques issues de studio, mais ça va aller et on va essayer d'établir ça pour 2025. Comme je t'ai dit, bonne année à l'avance. En 2025, on va revenir sur mon train.

Speaker 1:

Donc, on remercie aujourd'hui Eros et compagnie, notre sponsor qui est toujours là avec moi, que j'aime d'amour et d'eau fraîche. Avec le code promo BGFL15, tu peux économiser 15% sur tout ce que tu achètes en ligne pas en magasin En ligne, parce qu'en magasin, la commission va à la personne qui te vend tes affaires auquel tu peux t'abonner pour avoir un petit épisode de chronologie bonus qu'on peut dire, parce que là, aujourd'hui, on a parlé avec Kenny, mais à la fin de l'épisode, on a un petit bonus Patreon, parce qu'on te pose des questions, je pense. Je ne sais pas si c'est si cinglant, mais c'est un peu cinglant. Puis, là, j'ai fait ça comme ça pour le moment, mais avec l'idée qu'éventuellement les gens du Patreon donnent les idées de questions à poser aux invités. Là, pour vrai, c'est mes idées de questions, mais moi, je suis soft un peu, vous me connaissez, je suis douce-douce. Bon, accidentellement aussi, j'ai eu un petit rant à propos de déjeuner, mais ça, c'est géré, j'ai pas trop insulté le monde. Faut vraiment pas clipper ça, parce que c'est pas gentil.

Speaker 1:

L'autre chose que je vais te demander, si jamais t'es quelqu'un qui veut nous encourager, mais qui peut pas ou veut pas forcément aller sur la plateforme Patreon, tu peux nous aider avec le Paypal, c'est toujours apprécié. Et tu fais des codes promo, c'est toujours apprécié. Mais tu sais, ce qui est nice aussi, c'est si tu clips les parties que t'aimes de nos épisodes et que tu les mets sur Instagram Reels. Tu peux nous taguer ou nous mettre en collaboration.

Speaker 1:

Le podcast et moi personnellement aussi, les filles personnellement aussi, c'est que ça va nous faire plaisir de vous liker, partager puis accepter les collabs. Ce serait le fun. Comme ça, on peut voir aussi ce qui vous plaît plus, ce qu'on doit donner plus, parce que ce qui vous fait réagir et interagir, c'est ce qu'on veut vous donner fait que je vous dis aujourd'hui l'épisode on parle de racisme différentes sortes, différentes formes, un peu notre interprétation de la chose, comment on vit avec la chose. Je fais ça si jamais quelqu'un qui veut venir au podcast envoie nous un courriel ou écrit en DM aussi, ça va nous faire plaisir, mais généralement un courriel, ce serait plus facile de vous revenir là dessus. Donc, bon épisode, bon épisode.

Speaker 2:

Allo bon matin hello, hello, venir là-dessus. Donc, bon épisode. Allô, romanté, hello, hello, bonjour, bonjour, bonjour. Alors, comment ça va aujourd'hui? Ça va, ça va. Aïcha Black, merci de me recevoir. Joyeuses fêtes, joyeuses fêtes. Puis, quand je dis fêtes, moi je dis bon congé, dans, dans le fond, bon repos, bon temps de recul, bon temps avec ta famille, si c'est ce que tu veux, bon temps avec ta moon, ton moon, ta moon, si c'est ce que tu veux.

Speaker 1:

Donc voilà, ton moon, ta moon, ça, c'est un mot là maintenant, wow, wow wow le mot moon est rendu un mot international Et les gens ont des définitions que je suis comme. D'où sort cette définition? Parce que c'est pas une haïtienne qui te l'a donnée.

Speaker 2:

Non, c'est ça, c'est ça, c'est vraiment ça en plus.

Speaker 1:

Moon, c'est comme une badie, Hein.

Speaker 2:

Ouais, c'est ça. Ah, ouais, c'est ça, ça, ça c'est la définition qu'on t'a donnée. C'est une badi Bob. J'entends des affaires bizarres. De même, ouais, Moi on m'a dit que c'était genre soit ton copain ou ta copine là.

Speaker 1:

C'est comme Oui, ta moon c'est ta copine, mais moon aussi, c'est comme C'est différent d'une fille que tu maries, tu comprends? Ouais, c'est comme des sortes de types de relations que je suis, comme ma mère ne dirait pas ça tu vois, là déjà, je sens l'âge monter sur moi.

Speaker 2:

Juste à cause de ça, je pense que je me rapproche plus du lingot de ta mère que, peut-être, le lingot des jeunes tu sais quoi?

Speaker 1:

je pense que tous les haïtiens se rapprochent du lingot de ma mère quand?

Speaker 2:

c'est la définition du mot moon.

Speaker 1:

Oui, je suis d'accord, Parce que ce que tu dis dans la rue, ça n'a aucun sens. Alors, je voulais que tu te présentes un peu pour nos auditeurs, un peu ce que tu fais dans la vie, ce qui se passe avec toi.

Speaker 2:

Mon nom, c'est Jean-Robert, non, c'est pas vrai. Bien, moi, c'est Kenny Thomas. Je suis, je porte plusieurs chapeaux, mais dans la vie, je suis le directeur d'un organisme communautaire qui fait de l'intervention en milieu HLM, dans le quartier d'Annecy qui s'appelle Entre-Maisonne-Sé, on travaille, équipes que je salue. Sinon, moi j'ai été, Ça fait plus de 20 ans que je suis intervenu auprès des jeunes dans le nord-est de la ville. Donc, c'est principalement Montréal-Nord qui est mon quartier, de mon quartier d'origine. J'ai grandi là. Je travaille dans Saint-Michel, dans Viveré, dans Hansic, fondamental aussi Saint-Léonard, je travaille à Saint-Ex, je suis à l'entourage de Saint-Ex. Puis, il y a ça, sinon dans un deuxième temps, je fais de l'impro. J'ai coaché de l'impro pendant une vingtaine d'années.

Speaker 2:

On a parti sur un concept, l'an dernier, qui s'appelle la minorité risible. C'est une OBNL qui donne des shows mensuels, qui a pour but de démocratiser l'impro, parce que c'est comme une discipline historiquement très blanche. Donc, on a décidé de, sans mauvais jeu de mots, d'y apporter notre couleur au concept de l'impro. Donc, on est ouvert vraiment à tout le monde ici, de la diversité. On joue à l'espace à riser une fois par mois. Puis là, on a un autre concept dont je vais parler à la fin. Puis aussi, je fais de la musique sous le nom de Simon Says, du rap principalement. J'écris, je produis, j'enregistre pour moi, pour d'autres. Voilà. Sinon, je suis un emmerdeur de première classe. Je m'auto-proclame féministe, activiste communautaire. Je suis là pour défendre les gens qui ne peuvent pas se défendre. C'est un peu Je dirais que ça, c'est beaucoup plus mon topo là.

Speaker 1:

J'aime ça, j'aime ça, J'ai classé pour ça, t'es content? quand je t'appelle, j'ai dit yo Viens parler avec moi, BGF.

Speaker 2:

Ben oui, absolument. Moi, j'aime beaucoup ce que vous faites, parce que j'imagine qu'on va en parler plus tard. Mais j'aime beaucoup ce que vous faites parce que quand on dit qu'on n'est pas prêt en tant que communauté noire je parle de la communauté noire, salut les Blancs lorsqu'on parle à la communauté noire de la communauté noire, puis qu'il y a des conversations qu'on n'est pas prêts à avoir, On n'est pas prêts à cette conversation, je trouve que vous, qu'on soit prêts ou pas, vous attaquez ces thématiques-là. Je dois vous lever mon chapeau, parce que ce n'est pas tout le monde. Il faut attendre que tout le monde voulait parler des enjeux en lien avec le racisme systémique, en lien avec l'intersexualité et tout Là.

Speaker 2:

Le temps a bien fait les choses, puis a épuré les podcasts et les gens qui voulaient surfer sur une vague. Vous, vous ne surfez pas sur une vague. Je trouve que vous êtes toujours dans le crunch des discussions, des mentalités et des perceptions. Je vous lève votre chapeau. Ça ne veut pas dire que je suis toujours 100% d'accord avec ce que vous dites ou que j'adhère à ce que vous dites. Puis ce que vous dites, puis ça, c'est la vie. Podcast, pas podcast. Internet, parler à internet, c'est comme ça que ça se passe.

Speaker 1:

Personne ne peut être d'accord à 100% avec tout ce qu'une personne dit, à moins que tu es un fan d'Andrew Tate. puis tout ce que tu fais, c'est avaler ses paroles comme si tu buvais le sperme de ton maître.

Speaker 2:

Ah, Très graphique, j'adore.

Speaker 1:

Non, mais c'est comme ça, sinon les autres gens qui sont capables de réfléchir par eux-mêmes il y a bien deux, trois phrases que tu peux.

Speaker 2:

Ça, il n'y a pas longtemps, des collègues de travail. Il n'y a personne qui se fait suivre. Il n'y a personne qui a la plateforme d'Enjouté, qui a 100% tort. Pour que les autres suivent, il faut qu'il y ait une base auxquelles les gens peuvent s'identifier d'une manière ou d'une autre. Je ne veux pas dire que je suis d'accord avec elle, mais ça, c'est un fait. Je veux dire pourquoi est-ce qu'il y a des gens qui ont suivi des gens comme Hitler, comme César, comme Napoléon? C'est parce qu'en quelque part, il y a autre homme de façon plus récente, C'est parce que je pense qu'il y a quelque chose auquel les gens s'identifient.

Speaker 2:

Il y a comme une forme de manque, un sentiment d'impuissance, même s'il n'y en a pas un réel, peut-être Des fois oui, des fois non. Une partenaire, que ce soit la pauvreté, que ce soit le fait qu'on sent qu'on n'est pas écouté ou que la population qu'on représente est incomprise ou n'est pas prise en considération lorsqu'il y a des décisions, il va toujours y avoir quelqu'un qui va parler un peu de ton lingot. L'histoire est remplie d'exemples comme ça. C'est pas nouveau avec Donald Trump t'inquiète.

Speaker 1:

Malheureusement pour nous, ça va rester quand même un long moment. C'est pour ça que ma communauté, j'espère toujours sincèrement qu'ils ne font pas juste m'écouter et prendre tout ce que je dis pour du cash, juste pour le prendre pour du cash, parce que je ne respecte pas vraiment ça. Je m'excuse de la gang, parce que moi même les gens que j'aime, quand ils disent des choses, je prends avec un grain de sel. J'entends, j'écoute, mais je vais quand même vérifier.

Speaker 1:

Je ne peux pas juste m'asseoir et avaler tes paroles, parce que c'est pas forcément par méchanceté, mais je suis un humain, donc tromper oui. Puis je me trompe. Et tu m'as cru, comme ça, la gogo, t'as jamais check. Et tu m'as juste cru, cru, cru, cru, cru ou est pas d'accord avec moi parce que ce que je dis est vrai. Tu es d'accord, moi, parce que je le dis la journée où je me trompe et je vais, ou c'était pas vrai, tu fais quoi?

Speaker 1:

ouais, jean houp, je flippe avec un chat ouais, ouais, ouais, ouais, c'est, ça, c'est pendant que, pendant que, si tu avais vérifié, tu aurais pu voir l'erreur me le dire, puis j'aurais pu faire Oups. Puis moi, je viens de ton bord Au lieu que nous. On est là les deux comme des brebis égarés. On pense les deux dans le mur. Oui, c'est ça.

Speaker 2:

Puis ça. Là, il y a aussi le fait que, aïcha, ce que tu fais avec le média que tu as décidé d'utiliser pour passer tes messages, c'est très À cause du format, à cause du attention span des gens. Aussi, c'est très difficile d'être nuancé dans ses propos, c'est très difficile d'aller au bout de ta pensée. Oui, oui, mais ce que je voulais dire, c'est que des fois, les gens vont prendre seulement des clips, puis des fois, ils ne prennent pas en considération. Moi, j'ai le privilège d'avoir accès à toi en dehors de tes médias, en dehors des podcasts, en dehors de ce que tu poses sur les réseaux sociaux. Des fois, c'est arrivé parce qu'on n'était pas d'accord, ou des fois, fois, il y avait quelque chose que je postais ou que tu postais, qui n'était pas clair pour l'autre, puis là, on se questionnait là-dessus, puis on se relançait Attends, qu'est-ce que tu veux dire? Je pense que ça a toujours de ma part, je pense que ça a toujours été fait dans le respect De ma part aussi. Ouais, c'est ça Pour moi. Je n'aiaspects puis d'opinions.

Speaker 2:

Des fois, t'es nuancé, puis sur certaines choses, tu l'es moins. Ça, c'est correct là. Mais on dirait qu'il faut. Moi, je trouve que t'es dans une position impossible, hein, pour le vrai, je trouve qu'au niveau, je sais pas comment tu gères ça, au niveau de la charge mentale, puis comment tu prends par rapport à ça, mais moi, je voulais, je voulais mon chapeau. Des fois, je bloque les gens. Ouais, je crois, on dirait que c'est comme une activité hebdomadaire, là, toi qui bloques les gens, toi qui trolles les gens qui trollent. Il y a comme tout ça.

Speaker 1:

J'aime ça aussi, mais j'aime ça Des fois, je bloque. Je prends une petite pause, ensuite, je bloque les gens plus quand je trouve qu'ils me manquent de respect que quand on n'est pas d'accord sur le sujet. C'est correct, on a le droit de ne pas être d'accord. Je vais juste quitter les lieux. Mais des fois, il y a des gens que, dans leur réponse, je trouve que c'est tellement. Je suis comme tu sais quoi. Je ne veux même pas avoir à te donner un vu dans la semaine, je ne veux même pas avoir à croiser ton regard au milieu de tes poses parce que ça va trop me déranger.

Speaker 2:

Oui, oui.

Speaker 1:

Je te bloque pour une semaine. Après, je me gère, puis ça va, je reviens. On peut faire ça parce que si tu es dans la vraie vie, si tu n'es pas dans les réseaux, je ferais juste mettons que tu étais mon amie. Je ne ferais juste pas ta clé pour une semaine. Tu comprends?

Speaker 2:

Oui, parce que sur les mais est-ce que disons au bout d'une semaine que t'as bloqué quelqu'un? est-ce que tu débloques cette personne là? oui, que ce soit quelqu'un que tu connaisses ou pas quelqu'un que je connais.

Speaker 1:

Seulement les gens que je connais pas, je les bloque pas, je leur parle pas, je les follow pas, y'a rien maintenant que j'ai un troll qui vient, je le bloque même pas, je vais vais le restreindre, lui. Il peut continuer à mettre des commentaires sur mes affaires, mais juste, personne voit, il parle dans le vide c'est ce que je me disais aussi.

Speaker 2:

Mais en tout cas, chapeau bas. Moi, dernièrement, il m'est arrivé une situation, parce qu'on parle beaucoup de racisme, toi et moi. Mais tu sais, il y avait posté un truc par rapport au dictionnaire du Tchileur. Il y avait une entrevue de Kéké. Je ne sais pas si je peux, je sais qu'on est.

Speaker 2:

Oui, après ça on reviendra, mais Bref, je vais faire une histoire courte. Jérôme Saccotte, le gars, l'auteur du dictionnaire. Il dit j'ai réalisé l'erreur que j'aurais dû aller là je paraphrase ce qu'il dit mais que j'aurais dû aller à la source, auprès des communautés, des communautés, mettons, haïtiennes, des communautés qui sont les initiateurs ou les pionniers de certaines slangs. Parce qu'en fait, tu sais l'affaire avec le dictionnaire du Tchoula, oui, l'idée, c'est de rendre ça accessible à tout le monde. Mais il disait puis je pense qu'il disait un kid au lac Saint-Jean, aussi du monde, au lac Saint-Jean, que leur première introduction au créole, c'est genre Boba T, que quand on est jeune, notre rapport à une autre langue, c'était souvent les mauvais mots ou les trucs un peu provocateurs. Mais quand tu vieillis, tu veux vraiment apprendre les autres choses, un peu les trucs de base, avant de te lancer dans des trucs plus grivois. Disons, dans les commentaires, j'écris qu'on devrait sortir ton oeuvre.

Speaker 2:

Puis après, se ce n'est sur le processus, c'est un peu moyen. Il ya quelque chose que tu as skipper dans le. Dans le processus, il ya deux. Il ya deux gars qui sont là après moi, la croix. Tu vois dans leur discours que c'est comme ok, je doute que ces gars là ont vraiment des amis autres que blanc. Parce que les gars, les gars, ils disaient nous, on ne vous charge pas quand vous utilisez nos langues, quelles nos langues? Comme mettons le joual, ou quand les personnes comme moi, les personnes noires, utilisent des expressions québécoises. Là, j'étais comme wow, puis, tu sais, on devrait vous charger. Nous, on ne vous disait rien quand vous utilisiez nos expressions Blablabla.

Speaker 2:

Là, j'étais comme moi Ça fait un peu genre, linguistiquement, comme retourner au pays, comme je trouvais que ça faisait un peu dans cet esprit-là. Personnellement, là, j'ai pris un peu, je n'ai même pas répondu au gars, je n'ai même pas bloqué, je t'ai dit qu'on devrait, tu ne peux rien dire. Tu ne peux rien dire sans qu'il y ait une forme de rétribution. Des fois, dans les comment sections, c'est un peu intense, des fois, les gens, c'est ça, il manque de nuances, c'est les gens qui ne connaissent pas, il manque de nuances et et manque de réflexion.

Speaker 2:

Oui, vraiment, l'internet est une roule de place. C'est un peu un asile à ciel ouvert. Des fois, les gens peuvent dire n'importe quoi, mais c'est basé sur rien. Selon ta photo de profil, tu as l'air de, c'est comme ça.

Speaker 1:

J'entends ce que tu viens de me dire. Je suis juste comme on voudrait vous charger si vous utilisez notre slang. Non, tu n'as pas besoin de nous charger pour utiliser ton slang, juste. Ne nous punis pas quand on utilise le nôtre. On n'a pas besoin du tien Quand les gens ne parlent pas ta langue, tu chiales toute la journée, lois ça, hein? Et maintenant tu nous forces à parler ta fucking langue pour ensuite nous dire on devrait te charger. T'as pas besoin de me charger, juste, laisse-moi parler la mienne.

Speaker 2:

Ouais, c'est ça, c'est ça. Tu sais, comme yo j'avais, j'avais, je pense que j'ai cette discussion-là au moins une fois par mois, avec des cercles. tu sais où est-ce que? euh, tu parles de la langue. Tu sais, le gouvernement, le go Fonfon. Moi, j'appelle le Fonfon, c'est pas François Legault, c'est pas le premier ministre, c'est Fonfon, parce que j'ai pas voté pour lui. Mais j'ai jamais vu comme Il y a eu une séquence au mois de début décembre, peut-être parce qu'à chaque semaine, dans le journal ou dans les médias, il y avait quelque chose par rapport à l'immigration que François Legault voulait dire, voulait mettre en place, qu'il gossait un peu le gouvernement Trudeau pour se rélaver sur l'arrivée d'immigrants au Canada, et tout. Puis, là, je pense à ça, puis je pense à tous les débats de la langue et tout ça. À chaque fois qu'on parle de ça, je comprends pourquoi, je me dis je comprends pourquoi est-ce que mettons le Québécois d'origine française, qu'on appelle le québécois? je comprends pourquoi ils capotent par rapport au fait de défendre la langue et la langue française, parce que c'est la seule langue qu'ils maîtrisent.

Speaker 2:

Ça n'excuse pas la xénophobie et le manque d'ouverture, ça n'excuse rien de tout ça. Mais en même temps, je parlais de ça avant hier avec un de mes amis. Je disais Yo, mettons moi, j'ai grandi dans une famille haïtienne. Fait que là, des gens parlent français ou pas créole, deux langues. J'ai la famille à New York qui parle anglais, français, créole, fait que là, c'est une troisième langue. Ma mère, elle, a la famille qui vit en Guadeloupe. Le créole, à la base, est une langue inventée par des esclaves qui ne savaient ni lire ni écrire.

Speaker 2:

Pour une personne afro-descendante caribéenne ou pour une personne d'origine haïtienne, l'idée de défendre une langue, ça n'a pas rapport, c'est comme une réalité qui est un peu abstraite ou intangible. Je pense pour pour nous, fait que tu es, quand tu arrives et j'ai eu ces discussions là avec des amis québécois, tu sais, tu as fait de l'impro aussi il fait un temps, tu as fait encore un peu avec l'amino et tu as béton à faire. Mais tu vois, comme quand j'ai eu ces discussions là avec les personnes blanches, c'est comme je leur dis ouais, non, mais je comprends pourquoi vous voulez défendre la langue. C'est comme si c'est la seule bille qui reste dans votre sac de billes. C'est sûr que vous ne voulez pas la perdre, alors que moi, je n'ai pas ce rapport-là.

Speaker 2:

Puis aussi, quand on considère l'histoire haïtienne, qui est un peuple qui a été asservi, qui était sous l'esclavage, qui a eu des invasions et des occupations étrangères pendant très longtemps. Le créole n'a jamais vraiment bougé. Tant que ça. Il n'y a pas d'enjeu de faire le créole, au contraire, elle s'exporte très bien au travers de la musique, des arts, la littérature, puis la langue, la culture qui vient avec. Je comprends pourquoi le Québécois veut défendre le français, parce que c'est la seule langue qui maîtrise depuis sa naissance, puis depuis des générations aussi. Mais ça n'excuse pas le fait que je suis désolé, mais je disais, moi, je suis autant Québécois que the next person, ma fille est autant Québécoise que peu importe Qui d'autre. Il y a cette espèce de. Pour revenir aux commentaires, au truc du seigneur du tueur, ce que je n'ai pas aimé des commentaires des deux gars, c'est que, tout de suite, ils étaient dans un rapport, nous versus vous, alors que moi, je suis comme OK, si on est Québécois, on est Québécois, qu'on soit d'accord sur les enjeux ou pas.

Speaker 1:

Il y a des gens pour qui, dès que tu n'es pas d'accord, tu n'es plus Québécois.

Speaker 2:

Oh, Oui, malheureusement, souvent, ça arrive très, très vite cette carte-là de nous. Mais ici, si tu as passé ton histoire de secondaire 2 et ton histoire de secondaire 4, tu comprends que le Québec et toute culture coloniale se sont bâties grâce à l'immigration, avec des vagues d'immigration d'Italiens, de Grecs, d'écossais, d'irlandais, d'haïtiens, de Latinos. C'est l'ensemble de ces mouvements migratoires-là qui ont créé le Québec, qui a créé le Québec, ce qui fait que Québec, c'est ce que c'est aujourd'hui. Il faut arrêter de se dire que c'est comme c'est Xavier Delanne et Céline Dion qui ont construit le Québec. C'est autre chose. Eux seuls, ils ont construit le Québec. C'est vraiment comme l'apport des personnes québécoises blanches est plus grand.

Speaker 1:

Non, est-ce qu'il y a un cliché raciste ou une question que les gens te posent tout le temps? Comment tu réagis à ce genre de questions-là? Mais j'avoue qu'il y en a une précise là, quand t'as ri, il y en a une précise qui t'est venue en tête?

Speaker 2:

Une question qu'on me pose tout le temps. Il y en a une précise, qui t'est venue en tête, une question qu'on me pose tout le temps. Je vais dire c'est bête, mais les gens me demandent si je suis né ici. Souvent, c'est comme. Je pense que les gens, dans leur intention, ce n'est pas raciste quand ils posent la question Which I get, je comprends, mais des fois, ça n'a pas rapport avec Souvent, c'est comme une première question, puis il y a toujours un genre de follow-up question, puis, souvent, ça n'a pas rapport, puis on dirait qu'il y a comme quelque chose avec le fait de ah, si t'es né ici, ah, ben, forcément tu comprends tes affaires, mais des fois, c'est comme pas nécessairement, ou genre. Puis, tu vois que je suis vraiment confronté à Des fois, on est souvent confronté à l'ignorance des gens, parce que souvent, les gens, tu sais, ils, puis ils posent des questions comme Ah, est-ce que tu parles français Ou est-ce que tes parents parlent français? Je suis comme Last time I checked, haïti est un pays francophone, tu comprends, mais OK, tu comme ben, last time I checked, Haïti est un pays francophone, tu comprends, mais OK, tu sais. Je veux dire comme. Je veux dire, tu sais, les gens en Haïti parlent soit en français, soit en créole, ou s'ils parlent créole presque à 100 %, ben, ils peuvent quand même comprendre ou semi-baragouiller le français. Tu sais, fait que c'est comme. Je vois pas, mais ça, c'est quand même la question. Ah, toi, t'es né ici, ok.

Speaker 2:

Anecdote, une fois, je suis dans un taxi, je revenais de chez une de mes ex, puis là, j'envoie dans le taxi, puis le chauffeur, c'est un chauffeur blanc. Never happens. Mais cette fois-là, c'est un chauffeur blanc. Là, il me dit, pendant que je rentre dans le taxi, je lui texte quand j'arrive à la maison bonne nuit. Truc, truc, machin. Je raccroche, le chauffeur dit vous, monsieur, est-ce que vous êtes? vous, vous êtes né ici. Je suis comme oui, oui. Là, il dit ah, ok, c'est pour ça que vous parlez bien français. Je suis comme non, non, non, non, non, ça n'a rien à voir. J'ai été vu par deux parents haïtiens qui sont très Leur français est impeccable.

Speaker 1:

On va se calmer, c'est pour ça qu'on parlait bien français. Monsieur, c'est qui, tu penses, colonise ces appareils?

Speaker 2:

Tu as l'hégémonie blanche, mais tu as l'hégémonie occidentale. Il y a des gens Je trouve qu'au Québec, il y a beaucoup de gens que, parce qu'ils sont en Amérique du Nord, et parce qu'ils sont en Amérique du Nord, puis parce qu'ils sont dans un pays entre guillemets industrialisé, mais que t'as des gens qui habitent encore sur la rue, mais bon, ça, c'est un autre débat. Mais il y a des gens qui pensent que, parce que on habite au Canada ou qu'on est situé en Amérique du Nord, que forcément, c'est comme, on est le barème pour la civilisation, pour la maîtrise de la langue, pour la compréhension, puis pour le rayonnement de la culture à l'international. C'est un peu bizarre, tu sais, fait que moi, je dirais genre est-ce que t'es née ici? parce qu'on dirait que les gens, ils se disent ah, il va comprendre de quoi je parle, mais c'est comme, au pire, dirais ça, j'aime ça.

Speaker 1:

Oui, c'est une question qui est assez courante, malheureusement.

Speaker 2:

Ou d'où tu viens, genre comme moi, je viens de Montréal, oui, oui, mais tes parents, ils viennent d'où. C'est ça, c'est un peu bizarre, c'est toujours savoir les parents viennent d'où. C'est un peu bizarre, parce que c'est surtout que si je te dis d'où je viens, tu n'as pas nécessairement de connaissances par rapport à d'où je viens non plus. C'est comme si tu ne connais pas la culture haïtienne. Que je te dise que mes parents viennent d'Haïti ou pas, qu'est-ce que ça?

Speaker 1:

change, ça va être quoi la suite?

Speaker 2:

Oui, c'est ça. Ce n'est pas un point de référence ou ce n'est pas un détail important pour la suite de la conversation.

Speaker 1:

Oui, oui, oui, genre, oui, mes parents sont haïtiens. Ok, ah, mais oui, boubou Nsanti, je l'ai lu dans le dictionnaire de Thiller.

Speaker 2:

Oui, c'est ça Ou tu sais des fois. l'autre jour, je parlais avec ma mère, puis je disais Ma mère est arrivée ici en 1971. Elle avait 25 ans, elle n'était pas censée rester. Elle est venue en voyage, elle a chié en Haïti. Elle est restée. Ma mère va avoir 79 ans à la fin du mois de mai. J'ai fait la remarque.

Speaker 2:

Je lui ai dit Maman, tu sais que tu as passé la majorité de ta vie en sol québécois. Tu réalises ça, right. Puis là, je la taquinais, puis je disais ça, ça veut dire que techniquement, en tout cas géographiquement, tu es plus québécoise qu'haïtienne. Puis elle dit oh, j'avais jamais pensé à ça. Elle n'a pas dit oh, mais elle a dit je n'ai jamais pensé à ça. Dans les faits, c'est vrai. Puis, il y a ça aussi, c'est que des fois, ça vient un peu d'émigrer le parcours migratoire des gens. Il y a des gens qui sont ici depuis vraiment longtemps, qui sont établis, qui comprennent très bien comment le système, comment la culture québécoise opère, comment la culture québécoise se vit, mais on ne les reconnaît pas nécessairement. Ils vont toujours avoir une espèce de statut d'immigrant, même si ma mère a sa citoyenneté depuis genre 1972-13.

Speaker 1:

Elle est québécoise depuis lui, avant que tu sois né. Oui, mais tu l'as dit qu'elle n'est pas québécoise? Ah, mais elle a 50 ans d'expérience dans le québécoisme.

Speaker 2:

Oui, oui, oui, exact, Il y a d'autres affaires. Dernièrement, je suis venu faire le ménage chez elle et j'ai trouvé un certificat. Ma mère, elle, a suivi un cours de français de niveau secondaire 5. Là, elle devait suivre une formation. Puis, on l'a obligée à suivre ce cours-là, tu sais, pour être éligible pour la formation. Mais elle a suivi genre 1994, là, moi, je trouve ça, je suis comme hé môme. Mais là, il faut se rappeler, ma mère est arrivée ici en 71. Fait que là, je lui ai dit comme pourquoi est-ce que t'as fait passer un cours de français quand ça fait presque 20 ans plus tard? c'est un coup qu'on m'a demandé c'est comme un prérequis pour le court.

Speaker 2:

Elle voulait suivre un cours d'infirmière auxiliaire. Je trouve que c'est bizarre de faire passer ça quand tu travailles déjà dans le système, comme c'est aussi. C'est comme bizarre. Tu peux faire un examen, faire un examen de maîtrise dans certaines écoles, dans certains programmes. Elle a suivi un cours de français. Je me rappelle, mercredi soir, elle allait tous les soirs à Cali-Saint-Lavalier suivre un cours de français. Je regardais ça et je me disais Ridiculous. Je lui posais la question. J'ai demandé Combien il y avait de personnes blanches dans ton cours de Québécois? Il n'y en avait pas. C'est vraiment seulement pour les personnes qui étaient issues d'immigration. Je lui disais oui, mais tu es une citoyenne canadienne, Tu es une citoyenne québécoise. Il y a en toi Gérard Gingras. Il n'y a pas de en théorie là, mais la réalité est toute autre pour beaucoup de gens.

Speaker 1:

Malheureusement pour nous, heureusement pour eux, je pense. Mais t'inquiète, de toute façon, ils sont pas racistes, ils ont fait rien que ça c'est comme un autre débat.

Speaker 2:

j'en parlais avec des collègues. Oui, c'est ça, c'est comme un autre débat. J'en parlais avec des collègues de travail dernièrement. Je leur disais que, souvent, le rapport avec les autres cultures doit être avantageux, d'abord et avant tout. Une personne blanche, c'est comme dans l'Occident, ce ne sont pas toutes les personnes blanches, mais à 90-95%. je pense que c'est comme dans l'Occident, c'est ça, c'est pas toutes les personnes blanches, mais à 90-95%. je pense que c'est ça. Le rapport avec l'autre doit être d'abord et avant tout positif. C'est pour ça que les gens, ils chialent lorsqu'on parle de réfugiés qui viennent au Canada, ils vont t'aimer. quand Les personnes blanches non racisées, je vais t'aimer. quand Les personnes blanches non racisées, je vais dire, ils vont apprécier.

Speaker 2:

mettons la personne haïtienne par sa bouffe, par la musique, par la fête, par la sexualité, quelque chose qu'eux bénéficient. Oui, exact, mais d'abord, ça doit passer par là. C'est pas parce Je ne pense pas que ça vient vraiment d'un intérêt vraiment intrinsèque pour la culture haïtienne ou pour le peuple haïtien, ou pour la culture et l'histoire noire. ça, c'est mon opinion. et puis, ça risque d'être peut-être impopulaire chez les personnes racisées et non racisées, ça, j'en conviens, mais c'est ça, c'est basé un peu sur mon expérience de vie.

Speaker 1:

si les gens qui sont fans de cinéma. Là, vous pouvez répondre dans les commentaires aussi. Si t'avais l'opportunité de réécrire un rôle de film pour une personne raciste, ce serait un film qui existe déjà, mais que tu veux transformer le personnage en En personne racisée. Ouais, ce serait genre qui Puis peut-être soit pourquoi ou soit comment ça se passerait dans le film, pas juste me nommer le nom et on change de sujet. Oui, oui, oui, c'est une bonne question.

Speaker 2:

Bon, de façon très comique, moi, je me suis dit que Star Wars, ça serait nice Comme ça. tout le monde de blanc dans Star Wars, c'est des personnes racisées qui fassent le noir. Ce film-là, je ne peux pas. Tu n'est pas là comme pour de vrai, il n'y a pas, tu n'as pas neuf épisodes là, c'est sûr. tu n'as pas neuf films, puis d'autres films en parallèle. C'est comme yo, tu as un film, le film, ils ont 45 minutes. les gens vont être comme yo. pourquoi est en langue dans le désert? Faut m'expliquer, guys. C'est sûr que le concept de la force serait vu comme de la magie noire. Déjà, c'est comme. c'est pas un film qui va durer trop longtemps, mais non genre George Lucas, ça fait neuf films, plus en tout cas une quinzaine de films là-dessus. Oublie ça. Moi, je pense que ça serait. Moi, je paierais pour voir ce film-là.

Speaker 1:

On aurait eu le problème plus tôt.

Speaker 2:

Ouais, c'est ça.

Speaker 1:

Moi, je pense que pour moi et mon bien personnel et mon fétiche personnel, ce serait Blanche-Neige. Ah, for real, je ferais comme une personne, albinos, mais dans une famille noire.

Speaker 2:

Blanche-Neige, ça serait comme une personne Attends.

Speaker 1:

Je vais essayer de comprendre Comme ça, elle est albinos, elle est blanche, mais la famille, c'est une famille de noirs, mais c'est l'enfant blanc. Ça, là, ce serait mon fétiche. Je pourrais jamais jouer ce rôle parce que, clairement, je ne suis pas albinos. Mais on dirait que ça, là, c'est une affaire que je pense toujours. Je me dis, si j'écris un film, on dirait que c'est ça que je vais écrire. Puis, maintenant, il y avait un théâtre, ça, ça fait longtemps, mais je n'avais pas rapport. mais je pensais à Cyrano de Bergerac. J'étais comme j'ai envie de faire l'adaptation Cyrano de Bergerac, parce que tu sais, tout le monde rit de son nez.

Speaker 1:

Je sais que c'est la caractéristique que les gens aiment, ça rire, c'est le noir là. Le nez, le nez, le nez. Et comme on dirait que ça fit, on dirait que je le vois se faire bouler par son nez, puis juste revirer ça à l'humour. Je suis comme It's a black man.

Speaker 2:

Ouais, ouais, ouais, ouais. En plus, Cyrano de Bergerac, j'ai lu, quand je suis en secondaire, 4, dans l'Observatoire, justement, puis j'ai vraiment adoré, parce que, de un, c'est bien écrit, puis c'est écrit en alexandrin, tout le long, fait que c'est comme chapeau bas, et mon restant d'auteur là. mais comme yo, c'est une de mes pièces préférées là, un de mes romans préférés, là, puis c'est. mais tu vois, c'est, j'avais pas pensé à ça, mais c'est vrai que ça vient chercher quelque chose au niveau de l'esthétisme. C'est comme si C'est exactement ce qu'on voit présentement aujourd'hui, il faut des privilèges d'esthétisme pour passer certains messages ou pour avoir accès à certains, pour que certaines personnes aient une parole. Ça, c'est particulier, parce que, tu vois, puis on s'en est déjà parlé.

Speaker 2:

mais tu sais, il y a comme un type, il y a un standard de beauté. il y a des standards de beauté très clairs depuis très longtemps. Mais quand tu sors un peu de ces standards-là, on dirait que c'est comme ton message n'est pas pris autant au sérieux, où les gens se disent qu'il doit y avoir une forme de satire là-dedans ou qu'il y a quelque chose de sous-jacent. Les gens ne vont pas analyser ou consommer le message de la même manière.

Speaker 1:

je trouve, Souvent, on parle aussi de beauty privilege au podcast, ou juste moi dans mes lives random, C'est comme tu vas dire la même chose. mais quand quelqu'un veut te fourrer, ça va être que tu écoutes plus. Tout d'un coup, ce que tu dis, c'est vrai. Tout d'un coup, ce que tu dis, c'est beau.

Speaker 1:

Des fois j'ai vu des gars mettons, quand je dis quelque chose, je ne mange pas leur genre. Ce que je dis, c'est faux. La voisine va remonter la même chose mot pour mot, littéralement, mot pour mot. Elle va dire j'ai écouté, aïcha, voici ce que je dis. Oh, mon Dieu, c'est vrai, j'ai littéralement dit ça, mais j'haïs vraiment ce que tu dis, mais c'est que je vais rester quand même dans ton life parce que t'es vraiment belle, tu sais.

Speaker 2:

Oh God.

Speaker 1:

Garçon genre toi. Il est comme non non, mais c'est parce que t'es belle là fait, que tu sais je vais rester Là. Plus je parle dans ma vie, plus je suis comme oh, maintenant je'un coup, parce que tu trouves que la fille est belle, le monde est grand. Maintenant t'es capable de comprendre ce qu'elle veut dire C'est fou. C'est de la folie. Les gens pensent que c'est parce que t'es là, t'as tort. C'est quoi le rapport? Parce que je ne sais pas lire. Bon, je voulais revenir à Cyrano. Là, Cyrano, est-ce?

Speaker 2:

que tu as des souvenirs du texte.

Speaker 1:

Oui, oui, oui Du texte, et le verbatim.

Speaker 2:

Ça va trop loin dans ma mémoire. C'est sûr qu'il y a des moments, il y a des personnages aussi. Il y a Cyrano, il y a Ragnon, c'est sûr qu'il y a Roxane, c'est Christian son nom, le gars que Le Drake, là, je ne, c'est Christian son nom, le gars que Le Drake là, ah, je ne me souviens pas des noms.

Speaker 1:

Moi, je ne me souviens pas des noms, mais j'avais fait un expos oral là-dessus, ah ouais. Puis j'ai tout retenu par cœur, la tirade là.

Speaker 2:

Quand je suis allée avec lui Là.

Speaker 1:

je l'ai retrouvée. c'est honnête là, parce que ça?

Speaker 2:

j'aime tellement ça. Oui, oui, Ah nice.

Speaker 1:

Ah non, c'est un peu court, jeune homme. On pourrait dire oh Dieu, bien des choses ensemble, en variant le ton. Par exemple, le tenez Agressif. Moi, monsieur, si j'avais un tel nez, il faudrait sur le champ que je me l'amputasse, amical, mais il doit tremper dans votre tasse Pour voir. Vous fabriquez un anap Curieux. C'est un roc, c'est un pic Un cap. Que dis-je d'un cap? C'est une péninsule. Curieux. De quoi sert cette oblongue capsule D'écritoire?

Speaker 2:

Ou de boîte à ciseaux. J'ai fait un oral latin. C'était l'oral de ma vie, mais c'est vraiment. Tu vois, cette partie de ce passage-là, moi je lui dis ça. Puis la partie à la fin de 8 Mile, quand M&M se diss lui-même contre le dernier battle, c'est la même chose. C'est l'autodérision fait que t'enlèves les armes à ton adversaire, c'est le même principe. Là, c'est ce quun qui va dire après Oui, c'est ça, mais c'est Rano de Berge Black. Si jamais tu fais ça, moi je vais jouer la dame.

Speaker 1:

C'est vraiment mon fétiche, Mais je ne sais pas comment on fait L'affaire. C'est que mon problème dans la vie, c'est que j'ai tellement trop d'idées qu'après ça je ne peux pas les faire, Parce que chaque idée, chaque jour, j'ai envie d'une nouvelle idée.

Speaker 1:

C'est vrai que je sois millionnaire et que chaque jour je puisse donner une poste à quelqu'un. Organise ça, voici tes meilleurs enseignants. Et puis organise, parce que juste moi, à chaque fois, pendant deux jours, je me dis comment on fait ça. Je me mets à chercher pendant deux jours comment on fait. Maintenant que je sais comment on fait, j'ai une autre idée de faire autre chose. Là je cherche comment l'autre idée se fait. Quand je trouve comment on fait, je fais c'est trop.

Speaker 2:

Ah là, tyler Perry, je pense que c'est ça un peu son truc là. Et puis, je sais que je ne suis pas un fan de Tyler Perry, mais en même temps, c'est un peu ça. Tu sais, lui, lui, il s'est ses propres affaires, ses propres studios. Il est très éloigné d'Hollywood dans sa production et dans ses affaires. Mais moi, j'ai le même problème.

Speaker 2:

Des fois, c'est comme J'ai plein d'idées par rapport à la musique Là, présentement, je suis là-dedans, j'ai plein d'idées par rapport à la musique, j'ai plein d'idées par rapport à la minorité russe, j'ai plein d'idées. Mais des fois, c'est comme c'est le temps, des fois c'est l'énergie, et des fois, tu te dis ah, cette idée-là était bonne mardi, mais tu n'es plus tant sûr de cette même idée-là mercredi. Donc, c'est, je pense que écrire là, c'est Comme si t'as des idées qui reviennent souvent. Je pense que ces idées-là valent la peine d'être écrites. Tu peux les développer, mais au moins tu dis OK, si je vais écrire, c'est un step de plus. Faut que je développe ça quand j'aurai le temps ou quand j'aurai l'espace mental de le faire. J'aime ça.

Speaker 1:

Pro Prochaine question de Sirano, j'ai trop envie. Quelle est la micro-agression la plus drôle ou la plus frustrante qui a été jamais reçue? Je dis drôle entre guillemets, mais des fois, c'est que les gens sont tellement stupides qu'ils t'oublient de rire. Des fois, il y a des questions comme je veux dire qu'il y a des micro, micro agressions, justement, qu'on m'a dit qu'ils sont rendus dans mon numéro d'humour. Pas je suis comme c'est impossible que quelqu'un de sa peau va écouter ouais, j'en ai une bonne là genre.

Speaker 2:

Je pense que c'est en 2009, j'étais au McDo sur la jeunesse. Je suis allé au McDo sur la jeunesse.

Speaker 1:

Lui à côté du métro.

Speaker 2:

Là, oui, oui, oui, un des pires McDo au niveau du service. Je vais dire je suis comme, it is what it is. C'était une journée comme aujourd'hui, là, une journée comme Non. C'était comme à l'automne, novembre, fin novembre, puis, mais il faisait froid, je passe au service, au volage de mon auto, j'ai un manteau, un hoodie, je passe à la deuxième fenêtre pour payer. La caisseur, c'est une fille blanche. Puis là, elle me dit Elle me donne ma commande, je paye. Elle me donne ma commande. Elle dit vous savez, monsieur, ici au Québec, déjà Déjà, elle commence à moins 15, je pense qu'il faisait moins 15, mais elle commence. Elle dit vous savez, monsieur, ici au Québec, lorsqu'il fait une température comme aujourd'hui, c'est important de bien s'habiller, d'avoir un vrai manteau d'hiver, parce que ce que vous avez sur le dos, ce n'est pas un, un bateau d'hiver. Là, je suis comme ben de un, je suis né ici, je sais pas ce que tu voulais insinuer par ici au Québec, comme c'est un tutoriel sur comment survivre l'hiver québécois. Comme je comprenais pas.

Speaker 2:

Puis, de deux, je suis comme dans mon auto, qui est chauffée, fait que je n'ai pas besoin de mettre un gros manteau dans notre face ou un Canada Goose, je mets des couches, mais je veux dire je n'ai pas besoin d'avoir un gros manteau. Puis là, elle a réalisé un peu la bourre qu'elle avait faite. Elle dit oh mon Dieu, je m'excuse, blablabla, je m'excuse, je ne voulais pas vous offenser. Puis là, je, c'est correct, mais vous devriez passer à deux phases pour me dire un client a commencé une phase ici au Québec. C'est hyper, excluant, c'est comme hyper. J'ai trouvé ça drôle. Je suis en trop de travail. Je racontais ça à mes collègues, ils étaient comme Tu me fucking niages Ça, ça a été le truc Ici au Québec, nous on met des manteaux, monsieur.

Speaker 2:

Oui, c'est ça. Je suis comme Hé, il y a vraiment du monde que» C'est l'espèce de droit acquis de dire Moi, moi, je vais dire à cette personne-là comment on fonctionne ici. Mais c'est comme On parle de mettre un manteau, puis c'est une allégorie pour autre chose. Il y a des gens qui disent ah, mais tu devrais pas. Ici, on fait ça de même. Puis, c'est comme non, mais toi, tu fais ça Comme ça, toi, ta famille, ton cercle social, vous fonctionnez comme ça. Mais je vais dire OK, i don't care, c'est ça qui est comme, c'est bizarre. En tout cas, j'ai trouvé ça vraiment bizarre, j'ai trouvé ça hilarant. Là, pour de vrai, la dame se sentait tellement mal. J'espère que son manager l'écoutait sur une espèce d'oreillette au service au volant, parce que c'était comme C'était ordinaire, làinaire.

Speaker 1:

Nous ici au Québec on fait ça comme ça. Merci, madame.

Speaker 2:

Oui, c'est ça.

Speaker 1:

Je ne sais même pas quoi lui dire à cette fille. Thanks pour le conseil, tu vas partir une chaîne YouTube. Comment survivre au Québec?

Speaker 2:

Ça, ça serait Dans un autre contexte, dans un contexte d'impro. Il y a Shina Phineus, qui est chroniqueuse au 15-18. C'est la soeur de Samantha Phineus. On a fait l'impro ensemble il y a longtemps. On a fait une impro. C'est comme un tutoriel sur comment survivre au racisme. Il y a deux fois, c'était vraiment vraiment comme ne vous inquiétez pas, il se peut que, très fréquemment, on vous demande d'où vous venez et que les gens trouvent que le fait que vous maîtrisez le français est un acte admirable. C'est comme C'est genre.

Speaker 1:

Ce qui est fou, c'est qu'après moi, ce qui me fait rire, c'est qu'on parle de ça, puis, dans ma section commentaire, il y a toujours les huit blancs qui viennent nier le tout. Mais ensuite, demain matin, toi tu vas en parler, ils vont venir nier puis après ça leur acteur préféré va en parler. Mon Dieu depuis quand c'est comme ça. Oui, oui, oui Hier tu m'as dit que c'était dans ma tête.

Speaker 1:

Et là, aujourd'hui, t'es surpris. Comment t'es surpris? T'as oublié que hier, t'étais dans ma section, commentaire de ma, insulté parce que c'est du Québec bashing, de dire qu'il y a du racisme ici.

Speaker 2:

Ouais, ouais. Puis, il y a des amalgames aussi. Puis ça, on en parle pas assez souvent, mais il y a comme des amalgames des fois que je suis comme L'espèce de. C'est comme le fait de toujours comparer une personne racisée, noire, à une célébrité noire. Je trouve ça vraiment bizarre. C'est comme On m'a dit Mike Tyson, à un moment donné, pendant que je suis jeune. On m'a dit des gars du groupe Boyz II Men.

Speaker 2:

On m'a dit des gars du groupe Boyz II Men, on m'a dit tel acteur, tel rappeur, 57, genre comme Guys, est-ce que vous avez vu de quoi le patin y a l'air? C'est comme, on n'a pas, on ne se ressemble pas du tout là. Puis, juste, je pense qu'au niveau du faciès, on ne se ressemble pas. Mais il y a comme cette espèce de. Je trouve que tu fais un peu Beyoncé, même pour les femmes aussi. T'es ça, si t'es ci, t'es ça. C'est comme, qu'est-ce que tu veux dire quand tu dis ça? Que genre je t'accepte, ou bien je te trouve cool parce que tu ressembles à quelqu'un de noir que je connais? Oui, on dirait que c'est ça.

Speaker 1:

Je ne comprends pas. Tu sais quoi? Ce n'est pas un problème, C'est comme une parenthèse. Avant Liso est plus grosse, mais quand elle était grosse, c'est-à-dire il y a trois mois, avant, quand Liso était grosse. Les gens n'arrêtaient pas de me comparer à elle pour me dire que je ressemble à Liso. Je suis Liso, la Liso du Québec, la Liso de Montréal, la Liso du Canada, toute la journée, et j'ai toujours. Moi, je me dis toujours que c'est à cause de mon poids, c'est à cause de ma couleur.

Speaker 2:

Vous savez, j'étais une grosse femme noire no-transcript le seul cadre de référence que la personne qui t'a maquillée ou l'équipe derrière l'image? Tu comprends ce que je veux dire L'équipe derrière l'image.

Speaker 1:

Je n'ai pas pensé à ça.

Speaker 2:

Parce que peut-être que c'est ça, eux, leur cadre de référence, c'est les eaux, fait qu'ils voient une femme noire, de certain poids, avec une certaine carrure, une certaine apparence. Ils se disent ces personnes là, notre référence avec les eaux, fait qu'on va lui donner l'air de les eaux. Tu comprends, parce que, pour le vrai, sorry to break it to you, mais tu ne ressens de les eaux. Tu comprends Parce que, pour le vrai, sorry to break it to you, mais tu ne te ressens pas les eaux.

Speaker 2:

Je sais que je ne me sens pas les eaux. Et puis, il n'y a rien de positif ou de négatif. Non, c'est juste que je ne me sens pas. Tu ne te ressens pas les eaux. Tu sais comme je ne me sens pas, je sais, mon cerveau sait ça.

Speaker 1:

Dans ce photoshoot-là j'étais comme Ah pas, j'y ressemble. J'étais choquée moi-même. J'avais les super longs ongles et tout. J'étais comme Ah pas, je suis l'iso. Mais quand je me regarde, juste, moi là, sous l'eau de l'eau, je ne vois pas l'iso.

Speaker 2:

Non, c'est ça, moi je pense qu'il faut.

Speaker 1:

Je ferais ça, mais comme tu dis peut-être que l'équipe, eux, avaient ça en tête. Puis, c'est comme ça qu'ils m'ont apprêtée.

Speaker 2:

Ouais, ouais, tu sais, c'est comme Tu sais, je fais la blague souvent avec des amis plus blancs, parce que je leur dis tu sais, lorsqu'on pense à l'invention de la roue, tu sais, les premières inventions élémentaires de l'humanité, l'invention du feu, consciemment, les gens voient toujours une personne blanche. Ils voient où? Peut-être que non, mais je pense que comment l'idée nous est amenée. Puis, comment est-ce qu'on a, même si on sait que l'Afrique, c'est le berceau de toute civilisation humaine, mais lorsqu'on dépeint les débuts de l'homme dans les films, dans les documentaires, dans ça, c'est jamais des personnes basanées. Tu comprends ce que je veux dire. Pour moi, c'est ça.

Speaker 2:

C'est à ce point là que lorsqu'on parle de de systémique, c'est à ce point-là que lorsqu'on parle du systémique, c'est deep, à ce point-là, dans l'iconographie qu'on donne à certaines personnes, à certaines célébrités, à certaines personnes noires, basées sur leur carrure, on va leur attitrer comme un rôle, on va leur attitrer une image qui est préfète, qui est comme une espèce de moule pour une personne, une femme d'un certain poids, qui a une certaine carrure. Elle, c'est plus. On va lui mettre une toge d'église ou on va lui mettre un look un peu fierce, avec des prints, des leopard prints et des affaires de même. Mais c'est pas toi là, mais c'est juste que les gens comprennent. L'humanité se comprend mieux dans des clichés. C'est pour ça que ça marche forever, tu sais La question suivante.

Speaker 1:

La question qui tue qu'est-ce que tu penses des tendances des marques mainstream qui s'inspirent des cultures détracisées sans leur rendre hommage? Aïe oh.

Speaker 2:

C'est une. Tu appelles ça une tendance.

Speaker 1:

C'est une tendance Ça, là, c'est une longue phrase pour que je puisse faire un épisode, ok, sans que le mot appropriation culturelle vienne tuer que les blancs dans mes commentaires, parce que ça, si je dis cette longue phrase-là, ils ne vont pas comprendre de quoi je parle?

Speaker 2:

Oui, c'est drôle, parce que il y avait comme un truc. il y a peut-être un an avec Zara, la compagnie Zara, qu'ils avaient Le singe. Non, ça c'est Gap, c'est pas Gap.

Speaker 1:

Oh, gap, kids.

Speaker 2:

Ouais, je pensais ouais, ouais, ouais, Coolest monkey in the jungle, là, ouais, non, non, avec Zara, ils avaient, ils vendaient sur leur site une espèce de blouson en cuir.

Speaker 2:

Le désert à Londres. Ils avaient pris ça d'un groupe de rap vraiment connu dans les années 90. Le groupe de rap n'était pas au courant du tout. Le groupe Gangster, c'est un groupe fort, pour le vrai, c'est du plagiat, c'est rien. Un groupe fort, mais c'est Pour le vrai, c'est comme, c'est du plagiat, là, c'est rien d'autre. Là, tu sais. Puis, moi, je pense que ces compagnies-là doivent, je pense qu'elles savent ce qu'elles font là, elles savent à qui achètent leurs produits, elles savent comment les vendre, tu sais. Puis, tu sais leur produit, ils savent comment les vendre. Puis, je pense que ça donne l'occasion aux gens qui ne sont pas issus de ces groupes-là, à qui on leur prend des trucs, de s'approprier ça sans qu'ils aient à sentir mal de le faire. Ah, mais tu sais, j'ai acheté ça chez H&M, j'ai acheté ça chez Nike Store, tu sais, c'est comme. Tu sais, c'est comme Moi. Je suis un speakerhead là, j'ai beaucoup de choses là. Puis, c'est un monde que j'aime. J'étais plus maintenant, mais j'étais activement dans ce groupe-là.

Speaker 2:

Puis, nike, à chaque mois de février, il sort une collection Nouvelle-Anne chinoise, mais c'est comme, ça n'a rien à voir. Les choses sont fly là, mais ça n'a rien à voir vraiment avec quoi que ce soit. C'est juste qu'ils capitalisent sur quelque chose comme si c'était Noël, sauf que Noël, c'est une création occidentale, alors que le Nvel an chinois, c'est comme un élément de culture orientale qui est clair pour tout le monde. Mais on dirait qu'ils se disent ah, on a les avocats, qu'on paye pour avoir droit ou pour défendre la licence sur tel ou tel truc, ou bien pour partir en cours, puis, eux, jeter des millions de dollars. Ça leur fait absolument rien, malheureusement.

Speaker 1:

En plus, c'est un petit coup de barqueting en même temps, quand tu te mets sur les réseaux.

Speaker 2:

Le problème, c'est En tout cas moi. Ce qui me fait, ce qui me fait chier souvent, c'est dans nos cultures. Lorsque des grandes corporations décident de mettre de l'avant, exemple, le drap païtien, ok, ce qui arrive, c'est que nous, parce qu'on ne comprend pas nécessairement des enjeux comme la propriété intellectuelle ou comme Tu sais à qui, tu sais, lorsque telle compagnie met ça de l'avant, puis ils font de l'argent, à qui va cet argent-là au bowling? Est-ce qu'il y a une partie qui va aux communautés concernées? Oui ou non? Nous, on est juste content de dire ah check, ils ont mis le drapeau ici.

Speaker 1:

Je ne sais pas ici parce qu'on le chahit, mais à un moment donné, c'est que On était comme Monsieur Legault, ça va.

Speaker 2:

Non, mais Lors de sa campagne électorale avant son premier mandat, il y avait été au buffet de Christina ou un truc comme une salle de balle. Puis là, il avait dit comme on dit un créole, c'est pas l'expression de Plush, c'était comme yo, what is going on? souvent, comme dans la salle, il y a que des haïtiennes qui le cheer. On comme vraiment, oh, franchement, il y a qu'on parle pas les créoles. C'est tout ce qu'il vous faut, genre, pour être heureux, c'est tout ce qu'il vous faut pour être.

Speaker 1:

Après, il vous dit les immigrants.

Speaker 2:

vous ne travaillez pas, mais vous êtes corrects, c'est ça, moi, j'aimerais qu'on soit, parce que les corporations, une corporation, c'est tout pour le profit, il faut tout faire pour faire un club. Moi, mon enjeu, c'est vraiment comment nous, on n'est pas assez quick pour dire, se dire hé non, ça, c'est comme, ça, c'est de l'appropriation culturelle, c'est comme c'est des compagnies qui s'en foutent. Là qu'il y a chaque année, au moins du sort des noirs, ils font des t-shirts, des hoodie, Malcolm X, martin Luther King, rosa Parks, avec des motifs africains, avec des phrases comme nous, qui veulent rien dire.

Speaker 2:

Un peu, ils font ça. J'aimerais ça. Que nous, on soit plus vite sur la gâchette au niveau de réagir, puis de dire non, non, c'est comme Il faut qu'on réagisse à ça. Non, non, non, c'est comme il faut qu'on réagisse à ça. Ou bien il faut faire savoir à ces corporations-là que c'est pas correct ce qu'ils mettent de l'avant. Moi, c'est juste ça, est-ce?

Speaker 1:

que t'as TikTok? Est-ce que t'as vu récemment passer la controverse avec les théopères-là?

Speaker 1:

Non, non, non, les thés au père de la mère Boba oui, oui, oui, oui, oui. De toute façon, on ne sait pas vraiment ce qu'il y a là-dedans les bobos. Puis il y a Simulio, son nom, qui est comme monsieur, tu vas chez les gens leur dire on ne sait pas ce qu'il y a dedans. Mais c'est comme monsieur, tu vas chez les gens leur dire on sait pas qu'il y a dans votre bouffe. Si tu sais pas, demande qui ont, qui sait pas, qui ont qui sait pas, eux autres, quand ils le font chez eux, c'est traditionnel, ils savent qu'est-ce qu'ils mettent dedans.

Speaker 1:

Si toi, tu sais pas, demande alors si tu sais pas ce qu'il y a dedans maintenant, qu'est-ce que toi, tu, nous?

Speaker 2:

vends, c'est-à-dire que toute cette affaire-là, moi, je regarde ça, c'est comme un sitcom. C'est comique pour moi. Pour moi, c'est encore l'exemple parfait que tu peux évoluer côte à côte avec toutes les cultures que tu veux. Si tu n'as pas la volonté d'ouverture, tu ne vas jamais connaître rien, tu ne vas jamais rien savoir, rien connaître ou rien intégrer ou comprendre. Des gens qui sont tes camarades de classe, tes collègues de travail, tes voisins, des gens que tu côtoies tous les jours dans des espaces communs. Moi, je trouve ça fou. Il y a plein d'exemples. Un peu comme Je parlais ça avec un de mes amis, un ami d'un pro qui est blanc, moi, je disais la personne blanche, en Amérique du Nord ou en Occident, elle a le loisir de ne pas côtoyer des gens issus de la diversité. Si elle ne veut pas, elle a ce loisir-là de le faire.

Speaker 2:

Puis, à l'inverse, c'est ça, c'est que les personnes racisées, nous, parce qu'on évolue dans une société occidentale blanche, nous, à l'inverse, on est des experts des comportements blancs, tu sais, comme on est expert de la situation sociale. Où est-ce que l'ethnie ou l'identité culturelle va être un enjeu? et puis, je parlais ça avec mon ami et je disais en blague avoue que je suis ton seul ami noir. Tu peux le dire. C'est chill, c'est comme ça va, je te connais. Il dit ben non, il commence à me nommer, un gars avec qui il était au secondaire, puis on est rendu dans la trentaine. C'est comme you're proving my point, comme tu prouves mon point.

Speaker 1:

Il y a un gars, il y a 20 ans. là On a un programme classé ensemble.

Speaker 2:

Il est noir, ouais, tu sais, puis la fois il est métisse avec une mère blanche, ou il est adopté. L'idée là, c'est que moi, je suis vraiment fan de la vie, de on va tout, mettre les gens dans une pièce, puis on va se parler juste un peu pour qu'on se comprenne. Moi, je pense que c'est le seul moyen qu'on puisse avoir une forme de vraie compréhension. Maintenant, c'est très idéaliste de croire que ça peut se faire en temps réel, mais en même temps, moi, je pense qu'il faut, de part et d'autre, mettre de l'eau dans son vin, puis avoir une certaine forme d'ouverture. Maintenant, je sais qu'il y a des blacks qui vont dire Comment est-ce que nous, on doit faire preuve d'ouverture. Yo dog, il n'y aura pas de révolution, il n'y en aura pas.

Speaker 2:

Si tu veux que la personne blanche qui dit des affaires fucked up ou des affaires qui sont inexactes, des fois ce n'est pas nécessairement fucked up, mais des fois c'est juste inexact comme information, toi, tu as la responsabilité. Les gens sont comme, comme je me rappelle, autour de l'affaire de George Floyd, les gens sont comme ce n'est pas la la job des personnes opprimées d'éduquer. Toi, tu préfères que cette personne-là reste dans sa réalité augmentée, où elle pense qu'elle n'a pas de responsabilité, qu'elle ne profite pas du privilège blanc, alors que tu as l'information, que tu pourrais la partager de façon bienveillante, mais tu ne veux juste pas. C'est bizarre pour moi. Pour moi, c'est bizarre, weird. Je sais que c'est très impopulaire, mais c'est weird. Si t'as l'information, tu regardes l'autre qui fuck up sur les femmes, sur les personnes trans, sur x y, z choses. Mais toi, t'as l'information et vous avez une relation privilégiée parce que vous êtes des amis. Vous allez jouer au pool, vous allez prendre une bière les jeudis après la job.

Speaker 1:

Comme you're also part of the problem, je pense tu sais, je voulais dire en tant que, des fois, la personne, on est juste tanné, des fois, c'est juste, c'est pas. Les gens qui sont tannés disent c'est pas mon problème. Ils disent juste tanné, ils disent d'autres choses. Ce que tu dis je comprends pour les relations, t'as né. Ils disent pas, c'est pas mon problème, ils disent juste t'as né, ils disent d'autres choses. Puis, ça, c'est ce que tu dis je comprends pour les relations, c'est ton ami, etc. Pas pour les réseaux sociaux, parce que il y a des gens, c'est vrai que c'est leur job de pas comprendre.

Speaker 2:

Ouais, ça, c'est un autre monstre, C'est ça Ils sont payés pour pas te comprendre.

Speaker 1:

Tu vas lui expliquer, prendre le temps, il va retourner avec ce qu'il pensait au début. Maintenant, je suis là, je suis montée dans le live d'un masque, Là j'explique, parce qu'il est là en train de me dire je suis grosse, je suis grosse. mais me dire que je suis grosse, ça ne va rien changer Parce que j'ai un miroir. je sais, C'est des clichés que tout le monde connaît. Il n'y a personne sur Terre qui n'a pas entendu la phrase mange moins, bouge plus. Si tu veux vraiment m'aider ou faire un impact dans ma vie, ça ne sert à rien de me répéter ce que tout le monde dit et tout le monde entend.

Speaker 1:

Ce n'est pas moi qui fais ça. Tu ne sais pas pourquoi les gens sont où, ni comment, ni pourquoi. J'ai commencé à prendre du poids. C'est suite à une agression sexuelle. Puis, je n'en parlais pas à personne. Tout ce que je faisais, c'était manger. Quand j'étais seule, j'allais me cacher, c'était tout. C'était développer un trouble alimentaire comme ça. Oh, mais c'est ça, je suis la victime. Non, je t'explique juste comment ça a commencé.

Speaker 1:

Si tu ne qu'est-ce qui arrive et pourquoi les gens, tu n'auras pas d'empathie pour les gens. Ensuite, quand je dis en du live, il revient avec le Ah, mais vous voyez, elle, elle dit qu'en ce moment, elle est grosse, grosse. Non, c'est pas ça que je t'ai dit, parce que c'est une demi-heure à te parler que je te dis que tout le monde a un contexte différent. Tu ne sais pas, il y a plein de choses. Là, je lui ai dit je ne dis plus. Maintenant, vous me dites ça, je vais faire quoi, je vais donner un anorexique, mais ça va prendre du temps avant que tu sois anorexique. Je suis comme non, l'anorexie, c'est dès maintenant. Si j'arrête de manger, c'est l'anorexie, même si pour vous, c'est yé, elle perd du poids, je suis si anorexique.

Speaker 2:

Il y a comme un raccourci intellectuel qui est fait, il y a comme une information très importante par rapport à la santé mentale, qui est reliée à ce trouble-là, qui n'est pas prise en compte dans la réflexion, dans le schéma de pensée. Oui, mais c'est comme là, je suis sur le même sujet. Mais c'est comme, mettons, il y a quelques années, c'était fou à la mode de consulter Les gens consultaient, consultaient. C'est important, de consulter de tard, ou cinq ans plus tard, les gens sont comme tu joues à la victime ou genre, c'est des folies, mais c'est pas conséquent. Comme ça peut être, d'un côté, être un avocat pour la consultation, d'aller voir un professionnel, de consulter un professionnel, puis, d'un autre côté, tu viens d'énigrer les gens qui, finalement, ils ont réussi à mettre le doigt sur ce qui n'allait pas.

Speaker 1:

Exact, Et là tu joues la victime.

Speaker 2:

Oui, ça marche, ça ne marche pas, genre tu sais, Exactement.

Speaker 1:

Ils disent va trouver un nom à ce que tu as, Tu trouves un nom, on peut le regarder.

Speaker 2:

Mais c'est juste le nom. Oui, oui, c'est tout. Oui, oui, puis malheureusement, puis ça. Là, on parle de choses plus sérieuses, mais pour l'impro, ça a été ça aussi. C'est comme il y a 15-20 ans, quand je faisais de l'impro, la seule personne black qu'il y avait dans un bar ou dans la salle, c'était moi. Puis je jouais là, pour moi, ce n'est été clair de ce que les gens pensaient, parce que j'étais le seul noir.

Speaker 2:

Tout le monde avait une opinion par rapport à ça, sauf moi. Mais les blacks, ils disaient ça c'est un truc, ça c'est un bail blanc. Tu l'as peut-être déjà entendu aussi dans ton parcours Là, maintenant, tu vois, avec Amino et tout, les gens sont comme yo. Là, tout le monde a comme une opinion. Les gens viennent cool, les gens reconnaissent oh nice, Vous savez ce que vous devriez faire. Vous devriez faire comme c'est cool, c'est cool. Merci de ton conseil, genre non sollicité. Mais je veux dire c'est ça. Il y a comme un faux rapport. Il y a comme une déconnexion entre ce que les gens disent qui devrait être fait et comment ça s'inscrit dans une continuité. La continuité, ce n'est pas facile pour les gens ici.

Speaker 2:

Oui, il n'y a pas de marge à l'erreur. Il n'y a pas d'idée de rechute. On dirait que les gens ne sont pas dans, mais ils ne sont pas tant ouverts à ça Ok.

Speaker 1:

Prochaine question À ton avis, c'est quoi la différence entre un commentaire qui est légèrement, légèrement déplacé ou un commentaire raciste légèrement déplacé, ou quelque chose de vraiment inacceptable, ou est-ce qu'il y a même une différence? Un petit racisme, le racisme ordinaire, le vrai gros racisme gras, à caractère italique souligné.

Speaker 2:

Excuse-moi, je réfléchis. Non, je ne pense pas, je ne pense pas qu'il y a, je pense que c'est vraiment juste comment toi, comment tu réagis par rapport à ça, parce que les gens, tu vois, tu peux pas vraiment changer la mentalité des gens. mais tu sais, ok, je vais donner un exemple, moi, j'avais une collègue, ou est-ce que je lui dis une blanche, qu' ne faisait pas de remarques racistes, nécessairement.

Speaker 2:

Mais on avait une discussion sur la différence entre une personne raciste ou une personne qui a un comportement raciste. Est-ce que c'est la même chose? une personne qui a un comportement raciste, est-ce que c'est la même chose? Puis, moi, mon point de vue, c'était que lorsqu'on parle de tout ce qui est systémique, c'est qu'il y a des choses qui ont été internalisées, dont on ne s'en rend même pas compte. C'est ça le principe d'internaliser quelque chose. Fait que, des fois, tu peux avoir des personnes qui se disent non-racistes mais qui ont des comportements racistes parce que c'est comme ça que tu as été intériorisé. Ou ils se disent ah, mais tu sais, moi, si je te pose la question, tu te souviens, ou j'ai hanté de te poser la question. Tu sais combien de fois on m'a demandé si je bronzais l'été. Puis, c'est comme. Mais c'est comme le truc. Moi, c'est la déshumanisation qui me tue plus qu'autre chose. Pour moi, tu peux avoir des personnes qui se disent non-racistes mais qui ont un comportement raciste à cause de comment les rouages des interactions sont codés d'une certaine manière. Pour moi, il n'y a pas de différence entre, il n'y a pas de c'est raciste parce que tu ne sais pas comment ça peut blesser quelqu'un. C'est surtout ça. Toi, en tant que personne qui aimait le truc, tu ne vas jamais le recevoir, parce que ça ne te concerne juste pas. Tu ne peux pas te dire Ah, ça c'est du, c'est raciste, ça c'est du racisme borderline, ça c'est des. Tu sais, comme Tu sais, je veux dire tu fais des captions humoristiques, toi tu dis OK, moi, ce que je veux émettre, c'est ça, mais tu sais jamais comment ça va être reçu dans les faits. Puis, pour moi, c'est ça, il n'y a pas de différence. Il faut checker les gens qui ont des comportements ou des propos fuck-up. Je trouve que maintenant, à notre époque, dire que c'est raciste, ça ne veut rien dire. Mais si tu dis à quelqu'un, pour le vrai, ce que tu dis, ça m'offense beaucoup. Dans ce contexte où tu as un lien avec la personne, est-ce que tu dis que ça me fâche Pour vrai? tu sais, comme Il y avait une situation qui est arrivée dans le cas de travail, où j'avais une jeune sa mère est blanche, son père est noir, mais elle a seulement vécu avec sa mère blanche. Puis là, à un moment donné, on avait une activité qui est tombée à l'eau parce que, bon, peu importe. Puis là, c'était comme, c'est une sorte de ronde. Elle était tombée à l'eau, mais on donnait quand même les biens aux jeunes qui voulaient y y aller sur leur plan. Cette mère-là, elle vient avec sa jeune, elle dit Comment ça se fait que c'est tombé à l'eau? Je dis Ah, tu sais, je m'en rappelle trop ce que j'ai dit».

Speaker 2:

Elle dit Ça ressemble comme un plan de nègre en présence de sa fille. Là, j'ai dit Je m'excuse, mais moi, ça m'est sûr que tu utilises ce terme-là, toi étant une mère blanche en présence de ta fille, métissée, dans quel monde on vit, man? Puis, là, c'est ça. Là, il y a comme toujours, le Soit, c'est l'apologie, ou soit c'est le downplay. Ah non, le downplay étant Ah, ben, tu sais, c'est juste une joie. Ah ben non, là, c'est au Puis.

Speaker 2:

Là, dans ce cas-là, c'est juste une expression. Une expression, c'est ça qu'elle m'a dit. Elle m'a dit ben, là, c'est juste une expression. Là, je suis comme, je comprends que c'est une expression, mais c'est quand même offens dire que c'était un plan foireux, ou que c'est X, y, mais c'est comme Dire que c'est un plan de neige. Désolé, man, c'est comme, ça passe pas Pour moi. Quelqu'un dit ça en ma présence, ça marche pas. Je vais te check, puis je vais t'expliquer pourquoi c'est offensant, mais je vais te le m'offense. Je pense que les communautés noires n'ont pas assez le réflexe. Dans certaines circonstances, c'est comme Ayo, juste des Blancs, oui, mais c'est, ils vont rester de même. Ça va rester comme ça socialement, si on ne décide pas de check.

Speaker 1:

Maintenant, je comprends ton argument, tantôt quand tu dis que les gens sont tannés, mais en même temps, c'est ça que je disais à ma collègue de l'époque attends quand je dis les gens sont tannés, je parle de tout le monde sauf les black men, parce que quand cette madame là, elle dit ça devant son ex, le noir noir, lui, il applaudit, je suis sûre.

Speaker 2:

Il est comme ah, ouais, tu dis que ça le fait, que les gens sont tannés de ce genre de comportement, de truc de propos.

Speaker 1:

Tout le monde, except black men non, mais c'est façon de parler pour moi. Là, il y a beaucoup de gens qui approuvent et qui donnent le n word pass ah, ouais, ouais, pas nous là, mais tu vois, c'est ça, mais c'est tough là.

Speaker 2:

Je dis ça comme si c'était facile, mais c'est tough là. Moi, il y a un gars d'un pro, un gars d'un pro, genre comme racisé, là que j'ai, lui, il donnait le N-word pass à tous ses amis, puis ça se voyait là, c'est comme, eux ne sont pas tannés, eux aussi ne parlent pas de racisme, c'est pas parce qu'ils sont tannés. Oui, c'est ça, c'est comme une clé un peu.

Speaker 1:

C'est dans ce sens-là. Bien sûr pas tous les black men, on sait très bien. Parlez de ce groupe-là en particulier. Oui, oui, oui, ils ne veulent pas ça à tout le monde. Ils ne vont, ils vont pas dénoncer quand ils voient ils sont calistes eux autres. Là, c'est comme les Chris Degroski de ce monde, ils vont dire que c'est moi qui joue la victime je sais pas si ce gars là, c'est ton ami en dehors des réseaux non lui.

Speaker 2:

Là, ce gars là, c'est Samuel Jackson en Django. Là, c'est comme pour moi, ce gars là, c'est vraiment comme un doux. Ok, toi, tu fais tout ça parce que t'as compris que mettons l'engagement sur les réseaux. Tu le fais avec les personnes blanches.

Speaker 1:

J'ai l'impression que quand tu fais tout ça, tu voudrais au moins avoir un million d'abonnés. Ça ne vaut pas la peine pour être à 50 000.

Speaker 2:

Mais moi, tu sais, puis, pour moi, c'est ça, C'est Quand tu, quand tu utilises le N-word. Tu sais, moi, j'avais un ami, il utilisait le N-word toujours dans ses statues. Puis, ses amis sont clairement tous des Blancs. C'est les seules personnes noires dans son entourage C'est noir, mais les seules personnes noires dans son entourage, c'est clairement les membres de sa famille, qui sont peut-être pas tant sur les réseaux, fait, que à un moment donné, il y avait un statut où est-ce que c'est comme yo shout-out à ma N-word ceci, puis ma N-word Marc-André, puis ma N-word Pierre-Eau, Ma N-word Guillaume Ouais, guillaume. Fait, que, vraiment, j'ai écrit comme en privé yo, dog, j'ai, comme si tu leur donnes le pass, tu leur donnes le OK d'eux genre, puis t'es clairement, peut-être probablement la seule personne noire qu'ils connaissent, puis, c'est ça aussi. C'est que des fois, on se rend pas compte qu'on est peut-être la seule personne noire que ces gens-là connaissent. Fait que là, ils vont aller genre dans leur famille au réveillon, pendant leurs vacances de Noël, ou dans des serbes de parole, exclusivement blancs, puis quand quelqu'un d'autre va utiliser ce terme-là, ils vont pas pouvoir le check.

Speaker 2:

Tu sais comme, réguler cette personne-là, puis être comme Hey, t'es pour vrai man, c'est pas correct d'utiliser ce terme-là c'est pas, c'est comme What the fuck? genre, tu sais, mais il faut qu'on ait le. Mais ce gars-là, il m'a ri en pleine face, puis je suis comme OK man, puis là je l'ai unfriend. C'est comme C'est tellement pas arrivé. Souvent, ça c'est avant Facebook, avant même Vine, avant tout ça. Là, tu vois, c'est sur MSN, pardon.

Speaker 1:

C'est sur MSN?

Speaker 2:

Non, non c'était à l'époque de Facebook, mais que Messenger n'était pas une application standalone. Mais c'est ça, ces gens-là, c'est des dangers publics pour la communauté noire, c'est comme. Ils permettent l'utilisation de certains termes dans des cercles. Où est-ce qu'il n'y a aucune explication, il n'y a aucun préambule, il n'y a aucune forme d'éducation ou de bémol, ou de Ouais, c'est ça. Il n'y a pas de keeping Dans des cas comme ça, il faut qu'il y en ait. Tu vois, comme, parce que les gens sont trop quick, comme je comprends là que t'adores 50 Cent, you're still not black. Tu sais, comme C'est correct. Là, t'as trippé sur, t'as bien aimé la Kainu, ok, c'est cool, but you're still not black.

Speaker 1:

Yeah, tu vois, je pense que la dernière question ça peut un peu résumer tout ça qu'on vient de dire. C'est comme si tu pouvais changer une chose dans la façon dont les gens abordent le racisme. Ce serait quoi Qu'est-ce que tu changerais, qu'est-ce que tu ferais?

Speaker 2:

Si les gens OK, il faudrait que les gens OK, il faudrait que les gens soient obligés de lire trois oeuvres en lien avec l'histoire des Noirs.

Speaker 1:

Je pense Par année ou par vie.

Speaker 2:

Moi je pense que si tu Euh, mais non pas par vie, là, non parce que je les connais.

Speaker 1:

Ils vont mettre trois livres aux primaires là, ils vont arrêter ça. Ça va être retiré du cursus pour le reste de l'année. Mais tu sais quoi?

Speaker 2:

pour de vrai, moi, j'aimerais ça revenir ou j'embarquer dans un petit live sur IG pour qu'on puisse parler du cours de Valeurs québécoises qu'ils donnent maintenant aux secondaires. Personne ne parle de ce fucking cours-là, man, là, c'est un cours qu'ils donnent aux premières et aux secondaires au Québec. Des cours de valeurs québécoises, j'ai peur. Oui, mais moi, c'est ça, parce que c'est clairement pas un cours enseigné de la même manière comme en Achawinigan qu'à CETEX. Non, c'est ça.

Speaker 2:

Mais pour revenir à ta question, moi, je pense que les gens, moi, j'obligerais les gens Là, on fabule là. Ok, moi, j'obligerais les gens. Si tu veux voyager ou si tu veux dater quelqu'un d'une autre culture, tu devrais t'informer sur cette culture-là Avec trois façons différentes. Ça peut être en lisant, ça peut être en regardant un documentaire, ça peut être un entretien d'une heure ou de trois heures avec cette personne-là. Mais c'est comme moi, je pense que ça changerait la perception de, parce qu'on dirait qu'il y a des gens qui ne comprennent pas que, pour être en contact avec une autre culture, pour beaucoup de gens, ça représente un effort. Pour des personnes qui imitent, ça représente un effort.

Speaker 2:

Pour un touriste, ça ne représente aucun effort. Parce que dans des pays comme la République des Miquels, à Cuba, en Haïti, dans des pays où il y a des resorts, en Thaïlande, j'ai vécu la même chose Les gens, les touristes, c'est comme si on fait tout pour qu'ils se sentent chez eux. Il n'y a pas de dépaysement, il n'y a pas de curiosité, il y en a, je guess, mais tu sais, il n'y a pas de vraiment de c'est ça, c'est ça, c'est pas comme, c'est pas comme ailleurs nécessairement, tu sais.

Speaker 1:

Mais c'est ça que les gens n'arrêtent pas de dire quand tu vas en voyage là, puis que tu vas c'est où? au Mexique, Ouais, C'est juste, le Québec est pas. Quand ils voyagent, ils voyagent pas vraiment, Ils font juste rester entre Québécois, juste ailleurs dans le monde.

Speaker 2:

Ouais, ouais, ouais, parce que c'est comme Je me rappelle, en 2016,. j'étais en Europe. puis il y a un des gars. on est dans une petite ville, puis, dans la ville, il y a trois gars qui travaillent pour bombardier, mais qui travaillent sur un contrat de quelques mois dans ce village, trop cul, nulle part en france.

Speaker 2:

le gars dans mon équipe, il est voile, et après le show, ces trois gars là viennent nous voir. bon, chaud et plage en est un petit peu plus qu'à côté de la monnaie des cas. mais ça va comme les savages et les gars. ils ont des passeports, puis ils ont de l'argent pour se payer un billet. C'est comme ça va, mais c'est comme, oh, mon Dieu, c'est comme tellement rafraîchissant de voir des Québécois en sol français. Wow, wow, Voilà, moi, c'est ça. Moi, j'obligerais les gens à s'éduquer, à s'éduquer, à se former. lorsque tu vas dans un rapport interculturel, que ce soit d'aider quelqu'un à aller dans un autre pays, tu vas prendre des cours de salsa. Depuis que tu as Du moment où il y a un lien vers l'homoculture, tu devrais être obligé de te documenter.

Speaker 1:

OK, j'aime ça. Ok, la conclusion Quel serait ton conseil pour ceux qui écoutent le podcast?

Speaker 1:

J'aurais dit les whites, mais c'est vraiment tout le monde, parce qu'il y a des gens de toute technique aussi, parce que les gens aiment ça, parler aux blancs, mais il faut qu'ils comprennent que ça ne se dresse pas juste aux Blancs quand je parle aux Blancs, Parce que tout le monde qui n'est pas Noir peut dire des affaires bizarres contre les Noirs. Les Noirs aussi peuvent dire des affaires bizarres contre les Asiatiques, contre les Autochtones. Le nombre de fois que j'entends des lives, c'est des Noirs qui parlent. Ils sont comme les Amérindiens, C'est comme monsieur, ce n'y a pas.

Speaker 1:

Je suis comme la gang, c'est des stéréotypes. Vous n'aimez pas ça qu'on en dise sur vous à la télé. Il ne faudrait pas en dire à ces autochtones. Donc, ça te reste vraiment à tout le monde, même si j'aime ça, taquiner les blancos. Quel serait ton conseil pour ceux et surtout celles qui podcast, qui veulent être plus ouverts d'esprit? mais qui ont peur de faire un faux pas.

Speaker 2:

Je pense que moi, je nommerais les choses Ne jamais sous-estimer le pouvoir d'un préambule, c'est-à-dire que si t'as une question à poser, t'es pas sûr si ça va offenser ou pas. Je pense qu'un préambule, c'est-à-dire que si t'as une question à poser, t'es pas sûr si ça va offenser ou pas, comme je pense qu'un préambule, genre ou une genre de mise en bouche serait de mise Dans le sens que, hey, man, tu veux, tu sais, disons, un échange, je te connais pas. Disons que je suis une personne blanche, this is me playing a white person. Puis, je te vois, mettons, on est dans un bar où on est amis, ok, où, genre, on travaille ensemble. Disons, on travaille ensemble, qui est un contexte où tout le monde travaille. Puis, je vais te poser une question par rapport à, mettons, tes préférences sexuelles. Tu veux savoir si je suis ton genre. Ouais, mettons, ouais, c'est ça. Disons que je suis un homme blanc et que je veux savoir si j'ai, comme une shot.

Speaker 2:

Puis, moi, je suis demandé est-ce que t'es intéressé par des personnes, par un homme blanc? Je pense que ça. Est-ce que tu es intéressé par des personnes, par un homme blanc? je pense que ça se pose comme question, mais le préambule va faire la différence dans le sens que c'est de dire hey, aïcha, pour le vrai, écoute. Je voudrais te poser une question. C'est en lien avec l'indifférence ethno-culturelle, mais je ne veux pas que tu sois offensé, c'est vraiment par simple curiosité, puis mettons tout dépendamment de la réponse. Je n'irai pas plus loin, mais c'est juste que je veux avoir une idée, parce que je veux voir si mes réflexes sont bons ou si, effectivement, je suis complètement comme À l'ouest.

Speaker 2:

Est-ce qu'une personne comme toi pourrait être intéressée par un homme blanc qui a mon profil? Tu vois déjà, là, c'est moins pire. Hé, toi les Blancs, tu vois ce que je veux dire. Pour moi, il y a une différence dans comment t'apportes le truc, toi les Blancs, c'est correct.

Speaker 2:

J'ai des amis et des collègues blancs qui m'ont déjà posé des questions, à savoir Genre, mettons, c'est niaiseux, ça a l'air niaiseux, mais c'est que c'est niaiseux. Jusqu'à temps que tu poses la question, tu sais, où, est-ce que c'est comme? hé, toi, tu sais, moi, on m'a déjà posé la question est-ce que c'est vrai que les hommes noirs ont des plus gros pénis? Est-ce que ça vous arrive de changer de couleur? Tu sais, c'est juste que vous ne changez pas de couleur quand il fait chaud, quand il fait froid, quand vous êtes malade, tout ça? Il y a des gens qui m'ont déjà posé ces questions-là. Je pensais en mode caméléon, oui, c'est ça, il n'y a pas de question stupide. Mais je pense que le préambule, ça montre qu'il y a une forme de respect pour l'autre personne. Hey, pour le reste, je vous pose une question. C'est vraiment comme une interrogation que j'ai depuis longtemps, mais je ne veux pas t'offenser. Si jamais je t'offense, sache que je m'excuse. Ce n'était pas le but, mais je ne sais pas, c'est quoi la réponse à cette question-là».

Speaker 1:

Il y a quand même aussi quand vous mettez un préambule, j'accepte le préambule, mais quand vous posez des questions, assurez-vous que vous la posez une fois, et c'est tout. Oui, Parce que si tu poses une question à ton ami noir, tu n'aimes pas la réponse, tu ne vas pas voir chaque fois un nouvel ami noir différent, juste que tu as la réponse que tu veux.

Speaker 1:

Ensuite, nous rabâcher les oreilles parce que ton amour savoir si les noirs en bronze, la tante, mada, la réponse est oui, c'est fini. La réponse est oui, mais dans ton cerveau, et c'est terminé, là, c'est pas vraiment des la même qui sont ce que les noirs, bon, après le noir, tu crois, c'est beau. Ouais, ouais, j'ai l'air fâché, mais c'est parce que il y en a des comme ça ouais, il y en a des clowns comme ça, ouais absolument après ça ils sont comme mais pourquoi t'es fixé?

Speaker 1:

parce que je sais que t'as posé la question dix fois. Je le sais, on est dix. Là, on est juste, on est dans l'impro. On sait les dix que tu nous as posé cette question. Là, c'est beau. Oui, on bronze qu'est-ce qu'il y a?

Speaker 2:

t'as fait ton, t'as posé un son québécois, québécoise, on peut aller à la guerre des clans jésus christ.

Speaker 1:

D'ailleurs, faudra que je commence à m'inscrire aux affaires comme ça, les émissions de télé, qui sont les jeux-là.

Speaker 2:

On va s'inscrire à la guerre des clans. Ça s'appelle la famille Black, mais B-L-A-Q-E. La famille Black, mais c'est ça. Moi, je pense que c'est ça. Il n'y a pas de questions stupides, il y a juste des approches qui le sont. C'est ça, il n'y a pas de questions stupides, il y a juste des approches qui le sont. C'est de se dire que la personne peut être vexée. Comme tu peux poser des questions, c'est ton droit. Mais la personne à qui tu poses la question, elle a le droit d'être vexée, c'est son droit aussi. À un moment donné, il faut juste que tu prennes tes billes et que tu quittes le parc Si tu vois que ça a adommagé quelque chose. Moi, je pense que, dans ma vie, j'ai plus de questions un peu niaises par rapport au fait que je viens de Montréal-Nord que par rapport au fait que je suis à Noir. C'est peut-être kiff-kiff, mais les gens posent tellement des questions.

Speaker 2:

Il y a 90 000 habitants. Not everybody is a gang member. Tu comprends Si tu leur expliques. Moi, j'aime beaucoup contextualiser les choses. La question n'est pas niaiseuse, mais il faut que tu comprennes. C'est 95 000, 88 000 résidents sur tel nombre de kilomètres de long et de large. Les réalités sont très différentes. Tu peux t'entendre aux nouvelles. Quand tu vois Félix Séguin, il parle zéro du quartier où est-ce que j'ai grandi? C'est comme. Quand tu contextualises, c'est comme Ah, ok, ouais, ma question n'était peut-être pas pertinente pour la pause.

Speaker 1:

OK, j'aime ça. Pour terminer, le segment qui est avant le Patreon, avec des questions fun-fun. de ces questions-là aussi, c'était fun. on ne peut pas se mentir, mais oui, mais oui, c'est du bon travail quand même. Mettons que toi, est-ce que tu as des affaires à nous dire, quelque chose qui s'en vient pour toi, que tu peux nous annoncer ton insta pour qu'on puisse aller te suivre de toute façon, j'ai l'écoute dans la bio quand même.

Speaker 2:

Mais dis-nous, en fait, je vais plugger plus la minorité risée, parce que c'est le projet qui me tient à coeur. Présentement. On a du nouveau la minorité risible. Je l'ai mentionné au début de l'épisode. On est comme un collectif. On fait de l'impro une fois par mois à l'espace à riser 12-58, bélanger Est. On a une page Facebook, on a un profil Instagram la minorité risible.

Speaker 1:

Vous pouvez nous suivre là clut avant qu'on ait la Patreon Pour les gens qui sont seulement sur YouTube. Je vous dis bonne journée, bonne soirée, bisous, bisous, cœur, cœur.

Speaker 2:

C'est ça cœur. Je ne veux pas faire un manomassé, Ah ouais, mais ça, ça veut dire que tu es vieux.